Addiction, addiction, c’est bon tant qu’on te présente pas l’addition. Problème de diction, inspiration. Expiration. Je sens que l’air bloque, mon humeur débloque. Je suis ni gentil, ni méchant, je suis écrivain disait le poète Mounir, à moins qu’il l’est piqué à un autre.
Addiction addiction, c’est bon tant qu’on te présente pas l’addition. Ça tombe en piquet à foison, ta vie se résume à la consommation. Quand qui comment avec qui, tant que t’as ta prochaine dose c’est le plus vital non c’est le vital au sens propre. Vitalité en carton sale, énergie simulée, stimulation exacerbée jusqu’à que tout le monde tourne dans son coin, le visage figé sur son propre reflet.
Addiction, addiction, c’est bon tant qu’on te présente pas l’addition. Moi, je peux t’en parler de l’addiction, je m’en sors bien, j’ai pas le look junkie comme on me l’a dit autrefois. Pourtant poly-toxicomane, j’ai touché à tout sauf la piqûre, trop dur, sauf la chimie fumée c’est trop pété. J’ai su évité les pièges, j’ai pu esquivé le siège de l’esprit et la dépendance physique.
Addiction, addiction, c’est bon on lui a présenté l’addition. Crack fumé, deux boites de seresta et de valium et il a arrêté de respirer, comme ça en dormant. L’addition, c’est une soustraction, on t’enlève des bouts de cerveau, des bouts de ton corps et puis finalement la vie, plus de cœur de plus de poumon plus rien. A la fin il ne reste que la mort qui présente l’addition. Est-ce cher payé ? Je n’ai pas la réponse, je me pose toujours la question, mais pourquoi l’addiction ?