Déclaration amicale

A la mère de dieu

Je t’ai oublié, période monstrueuse où nos cœurs mis à nu brillaient d’un amour sans véritable joie. C’était absurde, je le reconnais, le silence entre nous, la morsure asymptote, jamais atteinte malgré nos corps près l’un de l’autre, à deux doigts d’un érotisme jamais consommé.

Je t’ai oublié, et je me souviens de toi, depuis le temps que je te connais, 30 ans sans rémission, d’abord sœur d’un ami, puis amie a ton tour, amante occasionnelle en quelques occasions. Nous étions fait pour tout nous dire mais la confiance n’a jamais été vraiment là. Un doute subsistait. Le silence était lourd même quand j’étais à tes pieds.

Je t’ai oublié, et je n’ai cessé de penser à toi. Je tombais toujours par hasard au, guillemets, bon moment, après six mois ou un an de silence, comme si une connexion subsistait entre nous malgré la distance. Nous somme si semblable et si différent à la fois. Relation dysfonctionnelle mais forte malgré tout, j’ai mis du temps à laisser tomber.

Je t’ai oublié et je ne t’ai pas remplacé. Tu restes dans un coin de ma mémoire, tu ressurgis parfois au gré du vent psychique. Psyché qui te remercie d’avoir accueilli toutes les confidences, avec simplicité. Une fois tu as dit, ça me changeait, que j’étais touchant. Merci, tu sais tout de moi, je crois, et tu m’aimes quand même. Peut-être le destin fera se recroiser nos routes, en douceur, avec le plaisir de partager nos réussites présentes qui effacent doucement les échecs répétés de nos vies si mouvementés.

Je t’ai oublié et je pense à toi parfois, j’espère qu’il en va de même pour toi.

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