Au sommet d’une colline

Au sommet d’une colline, embrassant tout le ciel,

Un oiseau sur sa branche, un arbre solitaire.

La Lune en auréole, ses feuilles teintées de miel,

Ses fleurs sont parées d’or, ne sont pas éphémères.

L’oiseau y fit son nid, autrefois au printemps

Mais le jour est lointain, où il couvait encore.

Ses oisillons partis, lui marqué par le temps,

Il se repose ici, avec l’arbre en accord.

Car il s’agit d’un temps, infiniment lointain

Et tous les végétaux, savaient communiquer.

L’arbre lui dit alors « Si loin est le matin. »

Et l’oiseau épuisé, médita cette pensée.

Il réfléchit longtemps, et puis finit par dire,

« De ma vie le matin, paraît si loin et vieux

Que celui de demain, déjà de resplendir. ».

Et ces mots prononcés, il ferma ses doux yeux.

L’arbre lui confectionna, de ses fleurs un linceul

D’un or qui ne ternit, de ses feuilles un doux lit.

Chaque jour au matin, il ne repose pas seul

Le Soleil dans sa grâce, sur sa tombe resplendi.

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