Deux yeux grands ouverts

J’y pense depuis longtemps. Je le vis maintenant. Une joie si lumineuse qu’elle m’effraie, celle d’avoir… une suite, une raison, un sentiment de perte alors que je fonde ma maison.

Écrire, c’est bien, une trace, une mise en résonance mais j’espère plus, sans le cacher ni plus le revendiquer. J’aimerai un après, et si c’est sans moi, ce sera avec toi. Désir d’éternité, pour voir ce que sera demain, désir de continuité, grandir toujours, en esprit et en corps, progresser, aller de l’avant envers et contre tout ; le monde, l’univers ; moi-même.

J’y pense encore, tu n’existe pas mais je souhaite t’écrire quelques mots, sans te décrire, sans ignorer l’avenir. Je te vois et c’est une douleur, parce que je n’envisage pas ma vie sans toi. Si tu dois lire ces lignes, ce sera avec le souvenir de moi parce que celui que je suis sera parti. Si tu lis ces lignes, je n’existe plus, je suis changé dans mon essence, dans la représentation de ma psyché.

Enfant, je n’ai que peu de mots pour toi. Je suis à présent ce que tu pourrais être dans le futur, tu seras même beaucoup mieux. Je ne te souhaite pas grand-chose. Juste de pouvoir toucher du doigt les étoiles et te souvenir de ton père.

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