J’efface le tableau blanc d’un geste fatigué. Il est une heure du matin et je recommence à zéro. Il faut que je résolve ce problème, il faut que je sache. C’est un truc de dingue. Mon regard glisse sur la pièce sans voir les objets amoncelés dans tous les coins. Je ne fais plus attention à rien, la caféine et la nicotine irrigue mon système nerveux en éclairs synaptiques intenses. Je ne vois que le problème et son insolubilité manifeste.
Un manifeste, il faut que j’écrive un manifeste ! C’est sûr ! Expliquer, posément, comment je cherche à résoudre et comment je vais parvenir a éclaircir ce mystère. Tant de nuits sans sommeil, sans repos ni du corps, ni de l’esprit, ni de l’âme. J’y suis, je note sur le tableau blanc, frénétique. Il y est question de pouvoir, d’honneur, d’humanité, de courage et de craintes. Il s’agit de développer sous des yeux ébahis la grande question qui soulève tous les points essentiels qui font de nous des être conscient d’eux-même.
J’avale litre après litre le café très fort que j’affectionne, je grille cigarette sur cigarette. j’ai à nouveau effacé le tableau blanc. Je tremble de nervosité, je supplie intérieurement pour qu’une divinité que je sais absente me donne la solution à mon problème ultime, mon différent avec Dieu et l’univers. La somme de toutes de mes peurs, la raison de ma raison vacillante.
Alors que point le jour, j’observe avec fascination les reflets de la lumière du soleil sur les murs de la pièce. Péniblement, je trace à nouveau sur le tableau blanc l’équation impossible :
2 + 2 =….