Le raton-laveur observait fasciné le cours de la rivière en contre bas. Un ours pêchait des saumons à grand coup de pattes. Notre raton-laveur aurait bien croqué dans un saumon frais mais comment venir à bout d’un ours ? Il réfléchit, se creusa la tête. « Narrateur au secours ? » « Oui bon ok, hop deus ex machina ». Et pouf, l’ours se transforma en une espèce de gros poulet au plume blanche l’air pataud qui émit un « COUUUAK » de surprise.
Notre ami de son nom scientifique Procyon lotor que nous appellerons Proc pour plus de praticité descendit jusqu’à la berge prudemment. Le poulet géant resta assis sur son séant, semblant réfléchir autant qu’un poulet peut le faire à sa nouvelle nature. Pendant ce temps, Proc se saisit d’un reste de saumon entre ses pattes et le dévora avec grande faim. Rassasié, il s’approcha du poulet. « Huuuum… » se dit-il « Ça se mange le poulet, non ? » L’intéressé émit un « COUUUAAAK ! » de frayeur car il avait compris les mots du raton. Soudain par perfidie et amusement le narrateur choisit de retransformer le poulet en ours et celui-ci, se dressant de toute sa hauteur donna un vigoureux coup de pattes a Proc, l’envoyant directement dans le cours centrale de la rivière. C’est ainsi que notre ami raton finit cette aventure, rassasié mais trempé et peut-être perdu pour toujours. Rien n’est moins sûr, c’est sans compter sur l’obsession du narrateur pour les ratons laveurs.
Si cette courte fable pouvait avoir une morale, ce serait : Ne faites pas trop confiance au narrateur, l’auteur n’est jamais très loin et il est probablement complètement fou »