Entropie anthropique de l’amour

Je prends sa main et j’ai beau dire, je sens un truc, une rupture tout à fait non conventionnelle, un oubli, une solution altérée par son problème même. Comme si j’avais rouillé, je l’aime mais je ne sais que dire. Je la regarde, je vois son visage et je pense ce qu’elle est.

Elle est belle, en rupture avec l’altérité, un soupçon de perfection dans une nuit sans lune. Une joie, une lumière dans ses yeux qui disent ce qu’ils veulent. Moi. Encore une fois.

Alors rupture à nouveau, mon esprit envisage un ailleurs, malgré tout. Un possible où nous sommes ensemble. J’aime être avec elle, elle rit, et je ris à l’intérieur. Joie. Bonheur. Il n’y a qu’un pas.

Et puis non ! J’oublie ma retenue. Je t’aime. Tu es protéine, ATP au cœur des cellules. Le principe augmentant anti-entropie. Tu es la vie et c’est pour ça que je t’aime. Tu veux vivre c’est ce qui raisonne autant en moi. Et tu ris, encore. Alors je pleure des larmes de joie, des larmes qui revendiquent une espérance, presque la volonté d’une vie par dessus la vie, celle qui entreprend de faire voir la vrai condition humaine. Peut être que je me trompe, peut être que je m’égare. Mais j’ai raison. L’amour, force à la rigueur naturelle, qui régit la physique autant que la gravité.

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