Dans l’infini du temps, il n’y a que nous qui comptions vraiment.
Sur ton doigt une goutte
Une larme ou de rosée
Qui tombe lentement
Dans le bassin brillant
Qui se tient devant toi.
Sa surface s’anime
Te montre ton visage
Dans un temps éloigné
Où tes cheveux sont blancs
Ou avant qu’ils ne poussent.
Si tu me l’avais dit,
Je n’aurais su y croire
Que ces flots insouciants
S’affranchissaient du temps
Et montraient le vrai toi.
Ton regard dans l’abîme
Gris et perlé de blanc
Ne fixe plus jamais
Ce qui compte vraiment :
Le présent où je suis.