L’eau ruisselle sur ma peau
J’en oublie ton visage
Peut-être une qu’une goutte de trop
Déforme ce paysage.
Je me noie dans ces rides
Qui ondulent sur le soir
Cette triste éphéméride
Ce triste rappel des moires.
Eau ne coule plus, amie
Nos rides se dissolvent
Ne font plus qu’une, déni
Nos formes s’additionnent.
Nous sommes un à présent
Un curieux assemblage
Un espoir méritant
Sous de sinistres ombrages.
Je ne te lâcherai pas
Et toi non plus d’ailleurs
C’est peut-être même cela
Qui nous rendra meilleurs.
L’un dans l’autre, vers le ciel
Au delà des ténèbres
L’un pour l’autre, essentiels
Loin des rivages funèbres.
Je t’aime, je te le dis
Et dans cette nuit sans fin,
Sur ce vaisseau maudit
Nous nous tenons la main.