Archives de catégorie : slam

Dissolution des aptitudes

On est pas à un blasphème près.

Je me dissous sans le sous

Rupture du présent

Quand glissent les fous

La faim me prend.

Mange des cerveaux

Nouveaux savoirs éclectiques

Les humains sont des veaux

Rétifs à toute tactique.

Engage toi dans la voie

Ta voix ne porte pas

Suicide toi !

Il suffit d’un pas…

Au bord du gouffre

La civilisation s’effondre

Comme une odeur de soufre

La poule a cessé de pondre.

Il reste des œufs d’or

Tandis que tout s’enflamme

Le mouton, tranquille, dort.

Je m’en fous j’ai une femme…

Sortie de piste,

Le poing serré

En guise de colère,

Les sentiment ne comptent pas.

Dystopie tentaculaire

Les aptitudes se dissolvent

Ne comptez pas sur vos pères :

Vient le temps des loups.

Et toujours, n’oubliez pas :

Dieu n’existe pas !

ÉCRITURE AU SEMI AUTOMATIQUE

Silence dans la salle, je ne tape plus, je m’en tape, y en a marre des autruches !

Je glisse, je subis, je triche, du nord au sud, à l’est, à l’ouest et en direct de la nuit.

L’avenir est un bouche-trou, une nuit dans la nuit, une âme qui brûle dans les flammes d’un enfer noir et blanc. La fin de la guerre, le début du monde d’après et la rupture ignorée du temps comme silence des oubliés. Je flambe en douceur, je ne peux plus parler, j’oublie moi aussi, j’abandonne, je me noie dans l’océan de mes larmes inaltérables. Flamboiement minéral, énervement viscéral, je râle. Si je pouvais seulement arrêter de tirer. Mais j’enflamme le débat, je clame haut le mal qui ronge les chairs d’une humanité ingérable. Ça suffit !! Je cale !

Donner moi à manger, donner moi à aimer, faites de moi une coquille dure, faites de moi une âme pure. Je vous aime autant que je vous hais. Je vous crache autant que je vous mâche. Je vous cafouille l’esprit à coup de mots-rouille, à coup de mots-fouille, à coup de mots-trouille. STOP !

Ton truc s’effiloche en notes qui crochent, en broches qui se fautent et l’autre qui saute, HOP !

Je descends en tyrolienne, je descends en anathème, c’est pas ma faute le blasphème ! Je l’ai vissé au corps, à mon corps défendant, je sonne du cors de chasse, chasse à courre le chasseur, chasse la mauvaise humeur… Alors meurs !

Menace des incompris quand s’arme la culasse, quand vrille les drones tueurs. Silence dans la salle, je sors de scène moi et mon bric-à-brac, n’ayez pas peur d’être mis dans le même sac !

Derniers mots aux exécuteurs : Fuck your mother !

Peace !

Maintenant ; le moment présent

Le temps qui passe,

Le temps qui rythme.

Silence sur la face

Quand vient le temps des rimes.

Je le vois comme ça,

Un temps par ci, un temps par la.

Le bruit de l’âge, la pluie qui efface.

Les gens qui glissent, toujours, le temps qui passe toujours.

Plongé dans le passé,

J’essaie d’ignorer,

Les souvenirs qui brûlent

Et le mal que ça me fait.

Le temps à venir,

Rien ne sert de courir,

Je l’imagine sans le voir,

Aveugle dès le départ.

Reste le temps présent,

Le meilleur, celui que je partage avec les gens.

A quoi bon se focaliser,

Sur le temps au passé

Autant que se projeter

Sur un avenir pas encore né.

Je me fixe sur le temps de maintenant,

Le meilleur, le moment présent.

J’ai pas envie

J’ai pas envie. J’ai pas envie de ça, j’ai pas envie de toi, stop, toujours le même combat. Je fuis à ton retour, je ne sais pas ce qu’est l’amour, le temps tellement mauvais, les sentiments assassinés.

Je t’embrasse tu hésites, je t’enlace c’est la fuite. Pourquoi au fond de moi, toujours le même coma. Je t’ai prise au passage, dans le même train, je suis pas sage. Je me demande toujours, bordel mais c’est quoi l’amour ?

C’est ça, c’est pas ça, fais-le ou le fais pas. Moi je suis là, depuis le début du débat, on se tutoie ? On peux depuis le temps qu’on en est là. Viens, on court, on s’en fout il pleut pas, même si c’était le cas on s’en fout, toujours, on s’en fout de tout.

Il me reste un dernier mot vu que t’es pas venue. Vas te faire voir loin d’ici, dans ma tête c’est chez moi, alors casse toi loin de moi. Si je pouvais, je t’oublierai. Si je pouvais je m’oublierai et je rirais.

Goûte à goutte !

Goûte-moi goutte à goutte, au bon goût les grands remèdes. Filme-nous, miroirs inversés sont-ils aussi beau que nous ? Ou sommes-nous l’image qui se croit réelle, prisonnière du miroir ?

Doute de moi, doute à doute, en parade amoureuse qui se joue au soleil. C’est un printemps maudit, tes petits mots m’obsède, une phrase, un petit visage souriant, j’évite l’anglicisme, et puis non, dessine-moi un smiley, je te remercierai.

Floute-moi, fou à fou. Anonymes sans regard qui se tiennent par la main, sur un banc rouge carmin, au bord du grand fleuve, au petit matin. Ces gens ont tous un grain, j’abolis la folie, libère les asiles, plus on est de flous plus on dit, on verra bien demain.

J’empile

J’empile ce qui s’empire en mille-feuille mental. Je déconstruis la rumeur, retour à l’envoyeur, il ne restera rien. Ça chauffe et ça ondule, on s’y croirait presque, y a bien un petit air, mon petit doigt me l’a dit.

J’empile les sentiments, l’un par-dessus l’autre, en rayonnage, bibliothèque émotionnelle qui guide mes actions. Je t’apprécie, je t’aime, je jouis de ta compagnie. Il y a un temps pour tout, il y a un temps pour nous.

J’empile ce qu’il me reste, c’est-à-dire pas grand-chose, une longue vie… Pouah ! Funeste… si je la vis sans toi. Un regard gris azur ou bien les yeux fermés,  je te sens près de moi, même si tu es éloigné.

Je n’empile rien du tout, la tour s’est effondrée, je cherche dans les gravats un signe d’humanité. Bon, il ne reste plus rien, je le savais déjà, si je te rencontre demain, je ne te reconnaîtrai pas.

File !

File ! Oui, pars, prends la poudre de perlinpinpin et pars. Prend la route, en silence mais à grand bruit ! Cours, vole, dirige-toi vers le levant, en doute et pour tout.

File ! Oui, détale avec le diable aux trousses, à toutes pompes et il y en restera pour les autres. Déploie tes ailes et saute dans le vide, elles auront bien le temps de pousser pendant la chute.

File ! Comme l’araignée sur sa toile, emprisonne le passé, libère l’avenir, brûle d’un regard fou le présent qui s’offre en sacrifice.

File ! Loin, plus loin que le soleil et la lune, plus loin dans le ciel qui devient noir à mesure que tu monte, ne crains pas de te brûler, je t’accompagne.

Où est-t-il ?

Il a filé !

Mouais bof

Peur de fantôme, mon ombre me suit, en carafe je suis, sur le bas côté, couvert de suie. Frivole, le temps s’envole, catastrophe en herbe folle. Je tombe de haut, je glisse sur la pente, fatale et méchante, les pierres chantent quand s’effondrent les immeubles, que s’affrontent les géants dans un fracas ultra stressant.

Flippant, je décolle, j’abandonne la terre ferme, je quitte le sol, dans l’espace je m’éclate, j’accumule les lattes, l’esprit pleins de fumées, le mental embrumé, la psyché envolée.

Hallucination hyper réaliste, je suis triste et j’ai peur, je suis triste et je pleure des larmes de pierres, des cailloux, du fer solide et liquide à la fois, mélange des états, tu gères, sans jeux de mots, sans sanglots dans la voix, je suis mon chemin, main dans la main avec le destin, sans trembler, sans frein malgré la peur qui étreint mon cœur, malgré le malheur et l’horreur, malgré la peur, malgré les fleurs fanées de mes espoirs effacés par la dureté du monde, par les monstres immondes qui ont croisés ma vie, qui m’ont mis au tapis, maladie, médocs électrochocs et oubli.

Maintenant ça va mieux, la lumière est bien là, en hauteur, de ma vie je suis l’auteur, je construis mon avenir, je suis mon propre moi en devenir.

Le futur est-il sûr ?

Larmes


En filigrane de mon âme, une petite plaie oblique, de droite à gauche, toujours de droite à gauche. Faudrait-il ainsi que je me livre aussi ? Non, cette cicatrice mal refermée m’appartient tout comme la douleur qui en découle. Le silence des cœurs morts ne pleurent pas alors je ne pleure pas. Les garçons ça ne pleure pas, c’est bien connu. Pas d’eau donc, mes yeux me piquent mais reste secs, ça ferait peut être du bien de pleurer c’est ce qu’on m’a dit en tout cas. Je me souviens d’avoir répondu, les larmes c’est pas encore pour aujourd’hui. Demain peut-être, ou le jour d’après, ou le suivant, ou le suivant… Aujourd’hui, j’ai décidé de pleurer, j’étais à deux doigts, plongé dans des souvenirs douloureux qui semblaient être oubliés mais n’était pas très loin non plus à la surface de mon inconscient. Je l’aimais cette personne et du jour au lendemain, elle a disparue. Non non, je n’ai pas d’affect, c’est tellement plus simple comme ça, tellement plus percutant d’être un être dénué d’émotions pour ne pas souffrir, pour ne pas subir, pour ne pas être la victime. Demain, je pleurerais, c’est promis. Promesse à moi-même, ces scarifications à l’âme, cette lame qui pénètre ma peau pour extirper le mal et transcender le souvenir, transcender la douleur, transcender mon être même. Pour que règne le silence et le calme, pour que les larmes coulent sans discontinuer pour évacuer le mal et enfin trouver le repos, loin du bruit et de la peur, loin du noir et de la folie. Larmes, je vous attends, je suis presque prêt, en tout cas c’est ce que je veux croire.